Vous l’avez peut-être vu passer. La STIB, les transports en commun bruxellois, a annoncé retirer la publicité de la marque de fast fashion chinoise Shein. Cela fait suite aux nombreux commentaires d’internautes sur les réseaux sociaux dénonçant les pratiques de cette marque. Voici pourquoi c’est une excellente nouvelle pour le monde de la publicité. Ainsi que pour la planète et la société.
Shein (à prononcer apparemment Shiine, au moins c’est facile à retenir 😅) est une marque d’ultra fast fashion chinoise. Ils ont récemment réalisé une levée de fonds de +d’1 milliards de $, portant sa valorisation à 100 milliards de $. Plus que H&M et Zara. Des chiffres à donner le tournis.
Shein casse tous les prix. Son modèle est basé sur de la mode éphémère à petits prix. Des t-shirts à moins de 5€, des robes à 10€. Dernièrement, Shein et son application cartonnent. Surtout sur les réseaux sociaux. Par le biais entre autres d’influenceurs. C’est simple. C’est l’application d’achats en ligne la plus téléchargée aux USA.
Mais forcément, Shein c’est synonyme de surconsommation, de mode éphémère, d’ultra fast-fashion (avec des nouveaux vêtements littéralement tous les jours sur base des dernières tendances). Mais aussi de non transparence, de non respect des droits sociaux, de plagiat, d’un non sens écologique total et même d’utilisation de produits néfastes pour la santé. Si vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez consulter la vidéo de Brut ici:
https://m.facebook.com/brutofficiel/videos/729499701278874/
De nombreuses critiques ont été relayées sur les réseaux sociaux. Des activistes de la mode durable entre autres ont dénoncé qu’une telle marque ne pouvait pas être mise en avant sur un réseau public. Son impact social et écologique étant trop néfaste.
La STIB a rapidement réagi et a fait retirer la publicité de ses trams. Elle a indiqué ne pas connaître la marque Shein. Après avoir essuyé des critiques, elle s’est renseignée et a décidé d’arrêter la collaboration car cette marque ne correspond pas à leur éthique.
Notez que la STIB externalise sa vente d’espace publicitaire à JCDecaux. La STIB a d’ailleurs une charte éthique qui interdit la communication sur l’alcool, le tabac, etc. Pour les cas borderline signalés par Decaux, la STIB a une commission qui tranche.
JCDecaux n’a pas signalé à la STIB le cas de Shein. Et c’est comme ça qu’on est arrivé à ce bad buzz. Probablement que de manière similaire, JCDecaux ne connaissait pas les dessous de Shein et toutes ces dérives. Et cela nous mène au point suivant: on a besoin d’une sélection des annonceurs dans la publicité.
En 2022, on ne peut plus faire la publicité de n’importe qui. Pour deux raisons:
Cet exemple est parlant. Les consommateurs sont conscients des problématiques écologiques et sociales. Et ils s’attendent à ce que les médias soient actifs à ce niveau. Même dans leur publicité.
Bien entendu, c’est également nécessaire pour la société au sens large que de telles entreprises ne deviennent pas la norme. Nous devons arrêter de penser à court terme. On ne peut bien sûr pas arrêter la publicité tout court. Mais il y a certaines marques qui ne devraient pas avoir accès à du temps de parole. Car elles ne respectent pas les droits sociaux. Ni l’environnement. Ni même la santé.
C’est pourquoi nous avons créé un comité éthique de sélection pour notre concept de publicité positive. Un comité indépendant qui analyse les marques pour refuser celles qui ont un impact jugé trop important sur la planète et la société.
Le futur de la publicité va devoir passer par une sélection. Par un filtre. Pour éviter ces cas. C’est un bad buzz pour la STIB. Mais c’est un mal pour un bien. Car cela montre qu’on peut changer les choses. Et penser à la société au sens large. Même dans la publicité.
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